🇫🇷🇭🇷 Le recordman de sélections en Bleu raconte avec humour les coulisses de son improbable doublé contre la Croatie
Le 8 juillet 1998, Lilian Thuram inscrivait ses deux seuls buts en équipe de France, après une boulette inhabituelle, pour qualifier les Bleus en finale de la Coupe du monde. Il est revenu sur cette soirée inoubliable dans Team Duga, ce lundi sur RMC.
Qui d’autre que Lilian Thuram pour se plonger dans les souvenirs d’un soir béni de juillet 1998, quand l’équipe de France renversait la Croatie pour accéder à la finale de sa Coupe du monde. Le 8 juillet de cette année-là, la France et la Croatie s’affrontent pour la première fois. Le but de Davor Suker éteint le Stade de France en seconde période (46e), les Bleus sont tétanisés. "Vous avez peur de qui ? Vous avez peur de quoi ?", hurle Aimé Jacquet en direction de ses joueurs à la pause, alors que le score est toujours de 0-0. Une intervention salvatrice qui permettra aux Bleus de réagir immédiatement après avoir concédé le premier but de cette partie.
"On ne peut pas jouer et se regarder jouer, s’est souvenu Lilian Thuram dans Team Duga. Il y a un entraîneur qui analyse les choses, et qui, à mon avis, analyse très justement les choses. Il essaye de nous piquer, de piquer notre orgueil en disant: mais les gars, vous êtes sérieux ou quoi ? Qu’est-ce que vous êtes en train de faire ? Continuez comme ça, de toute façon vous allez perdre. Et effectivement, ça nous réveille. D’ailleurs, c’est très intéressant de montrer aussi le dialogue avec Laurent Blanc. Parfois, on peut avoir des désaccords. Mais très rapidement, Aimé Jacquet prend l'ascendant en agressant, et je pense que ça nous a piqués."
Thuram: "Ma maman ? Elle ne comprenait rien"
Impliqué sur l’ouverture du score croate, sur laquelle, n'étant pas aligné avec ses coéquipiers, il couvre de fait le buteur, Lilian Thuram a une revanche à prendre. "A la mi-temps du match, Mario Stanic me dit à l’oreille: 'ce match-là, c’est pour nous', a raconté Lilian Thuram. Et cette phrase m’est revenue en tête." "C’est le destin", dira plus tard Davor Suker, auteur de l’unique but croate. Thuram inscrit ses deux seuls buts en sélection, dont un du pied gauche, dont il ne savait pourtant pas se servir, de son propre aveu.
"Je pense que, justement, ce qui était marrant, c’est que tout le monde était comme moi. Tous les joueurs de l’équipe, le staff, se disaient: 'mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?' Je vais vous dire un truc. Ma mère était dans les tribunes. On lui a dit que son fils avait marqué le premier but. Elle ne comprenait rien. On lui a dit: 'il a marqué le deuxième'. Elle s’est évanouie. Je ne rigole pas. Marcel est venu me voir après le deuxième but. Il m’a dit: 'mais qu’est-ce que tu fais ?' Je lui ai dit: 'bah j’en sais rien'." Vingt-deux ans plus tard, ses coéquipiers ont toujours du mal à y croire.
source : RMCSPORT
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